Réforme de l’administration publique : pourquoi et comment ?
Le thème de la réforme de l’administration publique est un thème récurrent depuis les années 90. Les choses ont une nette tendance à s’accélérer depuis ces 10 dernières années cependant et ce vaste chantier n’est pas prêt de s’achever. La discussion redevient d’actualité chaque année autour de la révision de l’indice de rémunération des fonctionnaires et des discussions du budget public.
À lire les sites officiels tels que http://www.modernisation.gouv.fr et http://www.vie-publique.fr/ ou les sites d’information tels que http://www.monde-diplomatique.fr/ on peut y perdre son latin.
Il est temps de se poser un peu pour revenir sur ce chantier gigantesque.
Dans les années 1990, on parlait avec beaucoup de pudeur de réforme de l’État. Derrière ce terme un peu intimidant se cachait déjà une volonté de profondément moderniser l’administration publique.
Pourquoi cette obstination à réformer l’administration publique ?
Hier comme aujourd’hui et demain, il s’agit d’améliorer le fonctionner de l’État, des institutions, des services publics et des collectivités territoriales. Au début de ce processus d’amélioration, il y avait simplement une envie de regrouper et de s’adapter. Nous sommes aujourd’hui davantage dans une course à la performance même si cela reste à nuancer.
Comment s’est mise en place cette réforme de l’administration publique ?
Il existe 3 temps forts qui ont marqué cette recherche de modernité et d’adaptation :
- Le 1er août 2001 : promulgation de la LOLF (loi organique relative aux lois de finances) qui montre une orientation claire pour moderniser l’État grâce à la transparence, l’évaluation et le suivi de la performance des finances publiques.
- Le 14 décembre 2009 : création par décret de la DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) qui sera abrogée en avril 2014. Elle a mis en place et initié une répartition décentralisée des pouvoirs.
- Le 30 octobre 2012 : création par décret du SGMAP (Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique) qui dépend du cabinet du Premier ministre. Il est chargé d’encourager, assister et coordonner les initiatives menées dans le service public pour réformer l’administration publique.
À ces 3 moments fondateurs, il convient d’ajouter la fusion des régions et le passage à l’administration électronique.
Rien que ces chantiers de rénovation de l’administration publique vont perdre un certain temps. Il faudra compter sur un temps d’adaptation : adaptation des agents à ce nouveau mode de fonctionnement, adaptation des usagers à ces nouveaux découpages régionaux et nouvelles façons d’interagir avec les administrations publiques.
Au final tout devrait bien se passer si on ne pousse pas par la force les agents à demander leur mobilité vers le secteur privé ou vers des fonctions prioritaires (éducation, police et justice), si on ne profite pas des départs en retraite des dix prochaines années pour ne passer remplacer les agents (par a minima des contractuels, des stagiaires ou des intérimaires) et si on fait du recours aux nouvelles technologies de l’information une chance pour tous (agents et usagers).
Il va falloir à prendre à faire mieux en dépensant moins : sacré défi, n’est-ce pas ?